QM à la neige
Hier, j'ai chu car je n'ai pu décroiser mes skis qui s'étaient mélangés à l'arrière, cas de figure dans lequel j'aurais jamais pensé me retrouver un jour.
Hier, j'ai failli rester coincée dans le télésiège, ne parvenant pas à soulever efficacement mon ski droit du repose-pieds.
Hier, je suis tombée dans la semoule d'une fin de piste trop chauffée par le soleil.
Bref, hier j'avais plus de jus dans les cuisses après avoir skié comme une bête la veille, dans un état de fraîcheur et de grâce à faire pâlir d'envie la petite Worley.
C'est pour ça, lecteur en vacance de moi, qu'aujourd'hui, j'ai commandé la neige afin de reposer un peu mes abattis délicieusement malmenés, depuis 5 ans que j'avais pas godillé.
Il est vrai que le chirurgien m'avait interdit toute activité sportive jusqu'à fin mars, mais je n'ai pu résister à l'appel du flocon et de la glisse. D'autant que mon flocon, ça fait longtemps que je l'ai et honnêtement, mon niveau de ski est excellent, ceci dit sans prétention. A redouter évidemment le surfeur fou ou l'adepte du ski nordique ou "figueule" dont la petitesse des lattes lui permet de choir à toute heure et parfois sur une victime. A éviter aussi le skieur qui ne maîtrise pas sa vitesse et dont la technique fait fi des bras et des bâtons au profit du fondement pour tourner et virer façon fer à repasser.
Si on devait écouter aveuglément tous ces messieurs de la science médicale, on ne pourrait jamais rien faire. Or, mon faux nichon est bien agrafé et personne ne lui rentrera dedans.
Je te laisse, ami lecteur, j'ai des diots et une polenta à faire pour cette bande d'affamés permanents. En plus, Tich et Tendrépoux nous rejoignent ce soir. C'est te dire comme j'ai pas le temps de noircir une page -moins blanche que la neige - de mots plus lourds que mes pattes.