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ça va saigner
8 décembre 2010

Calendrier de l'Après

coyote2Avant, j'étais habile.

Etonnant, non ? Disons que je n'étais pas maladroite, je parvenais à ne pas tomber ou à ne pas tout casser en vidant le lave-vaisselle. Mais c'était il y a très longtemps. Quand je ne marchais pas encore.

C'est pour ça que je te fais une série sur le calendrier de l'Après, lecteur incrédule, car c'est l'Après qui est poilant.

J'en veux pour preuve la fois où, attendus par de bons amis, nous partîmes avec Titch et ses Broteurs, le dernier étant à peine né,  et Pôpa au volant de la carriole. Tout était tip top en ordre comme disent nos amis frontalo-suisses chez lesquels nous vivions alors. Il s'agissait de rallier le Dauphiné en partant de la Haute-Savoie. Pas méchant, comme trip. Oui mais. J'avions oublié de chercher un joli cadeau avant de partir, ce qui contraignit Pôpa à retarder notre départ, le temps que je fisse un choix digne de ce nom dans la boutique la plus branchouille de l'époque.

Sise dans un centre commercial était la boutique où je trouverais un cadeau alliant le meilleur goût au parfait inutile. Garé devant ledit emblême consumériste, Pôpa m'enjoignait la plus vive célérité eu égard au retard accumulé en préparatifs de couches, biberons, poudres licites et autres billevesées indispensables au voyage.

Ainsi poussée au cul par mon doux seigneur, alias Pôpa, je pulsais dès l'entrée dans le centre commercial et avisant un angle d'accès particulièrement audacieux par son peu d'ouverture entre le bord d'une fontaine au ras du sol et deux passants, je fonçais, épaules en biais, et délaissais le calcul automatique de mes chances de réussite en visuel pour passer en force, à l'ancienne. 

En mode " profil égyptien" , je passais entre les deux piétons et la fontaine, mais le bord mosaïqué du bassin était humide. Aussitôt, mon pied se mit à faire un joli pas de l'oie ne me permettant plus de rester au contact de la surface moite. Je fis donc un vol stationnaire d'une demi nanoseconde avant de retomber dans l'eau verdâtre du bassin, de tout mon côté gauche. 

Les passants soigneusement évités furent estomaqués et affreusement effrayés par ma chute. Ils me redressèrent bien civilement, s'enquérant de  l'état de mes abattis. 

Je les remerciais non moins urbainement et filais dans la boutique toute proche. 

Je ne sais toujours pas pourquoi je me suis excusée en entrant d'avoir de l'eau plein ma botte gauche. J'ai acheté  pour mes copains un mini ventilateur design façon sixties. Ne me demandez pas pourquoi. 

Pôpa n'a pas voulu qu'on s'arrête à la maison pour que je me change. J'ai donc mariné toute la journée dans ma botte pleine de flotte et mes vêtements mouillés à gauche.

C'était avant. Maintenant, c'est pire.

 

 

 

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Commentaires
L
"Maitenant c'est pire"--> T'es mouillée aussi à droite ?<br /> <br /> Pas mal ce calendrier de l'avent recensant l'après !!
T
Mouarf! Le coup de la fontaine! Je m'en souviens encore! Hilarant ton billet!
C
Ouais, vilaine, c'est pas faux. Voir commentaire sur post précédent. Ha ha.
Q
@Clairette : vilaine !
C
Pas de prise 12V sur le mini-ventilo ? Ha ha ha, dommage...
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