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ça va saigner
18 janvier 2010

LES VALISES (épisode 1)

 

averell_daltonMon mari adore les valises. Je sais pas d’où ça lui vient, ça encore. Encore un TOC non expliqué. Un trouble obsessionnel compulsif. Pour lui, il ne s’agit pas de compter les dalles des trottoirs et se sentir obligé de faire un saut de côté tous les 5 carreaux ; ou de vérifier 50 fois que les portes sont bien fermées, en faisant un signe de croix et une génuflexion à chaque tour de clef sinon c’est l’angoisse assurée.

Non, pour Robert (c’est mon mari, mais on l’appelle Lulu), pour Lulu donc, les choses sont plus simples. Moins graves peut-être. Quoique. Il est pris d’une violente fièvre acheteuse  tous les mois quand il reçoit les pubs de Hurrican Compress. Eh oué,  ça fait classe d'avoir plus d'une carte de crédit et 3 stylos à la pochette, quand on est sous-chef de rayon de vélo à Tandem&Co Ltd.

Voilà qu’un matin, le facteur apporte un gros colis rectangulaire, environ 1mètre sur 70 cm. J’ouvre fébrilement, toute attendrie que mon Lulu ait pensé à m'offrir un truc, et découvre une valise en cuir jaune moutarde avec poignées en fer noir, genre patinée à l’ancienne mais moche. Je sais pas pourquoi, j’ai dans l’idée d’ouvrir la valise et surprise, je découvre qu’elle contient une 2è valise. Je me dis « tiens, c’est pas banal » et j’ouvre la 2è valise.

Vous le croirez pas, je découvre une 3è valoche dans la 2è. Une toute petite mignonne valise. Qu’est ce que je fais ? J'ouvre la 3è petite valise. Mais là, plus rien. La déception. Limite la dépression. C’était bien parti pourtant.

Des valises gigognes. Fallait y penser. Pour le rangement, c’est pratique. Parce qu’à utiliser, je vois pas bien l’intérêt du principe. J’ai pas eu à me poser la question longtemps vu qu’elles n’ont servi qu’une fois. Les poignées en fer, trop fines, ont lâché les unes après les autres, quand le taxi a voulu les sortir du coffre, à l’aéroport.

 

 

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Commentaires
Q
@Steff : il en a rien dit, Albert-Lulu, toujours droit dans ses bottes.<br /> @Anne : je te rassure, ça marche aussi avec un sac.
Q
@breucq : bin ça alors ! T'as souffert sous Ponce PIlate, toi aussi ! J'aime tes "seaux qui se la pètent (surtout pas temps de gel)" !! On peut compter sur rien, ni personne !!<br /> @Nine Usa : c'est moi qui te remercie car "con comme une valise sans poignée", c'est fleuri comme expression ! Et le taxi, faut pas rêver, il a même pas gardé les poignées en souvenir.<br /> @Steff et Titch : la poésie de l'objet détourné : j'aurais dû m'en douter. En fait, Albert-Lulu est un poète, et c'est maintenant que je m'en rends compte. Damned !
B
Et voilà ! bravo ! "aurais je" avec un S c'était pas plus mal que si c'était pire ... Ouaip ! tout part à seau l'eau ... Et on est encore plus peu de chose ...
B
Moi c'est le seau ma valise ! Pas le sot tout bête, pas le sot saut à l'élastique (quelle horreur !) pas l'impérieux sceau royal ... et même pas le distingué seau à champagne NAN ! le bête seau plastique pour donner à boire ou à manger aux chevaux .. j'en ai de toutes formes et couleurs : des durs-rigides très puritains, des mous ramollos transformables en panier, des "à poignées" des accrochables, des "à pans coupés" des 200l qui s'la pètent (surtout par temps de gel) etc etc ... Aurai je manqué de pâtés de sable dans ma petite enfance ? Toujours est il que le seau me nargue, le seau m' exalte et m'envoûte. On est peu de chose ...
N
Il vous a remboursé le taxi?
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